Infos sécurité

• Notions d’environnement et d’activités à risques :
Les sports de pleine nature sont des activités enthousiasmantes et enrichissantes mais comportant des risques liés au milieu naturel (aléas météorologiques, obstacles et mouvements de terrain, éboulements, chutes, etc.) ainsi que de risques intrinsèques à chaque activité sportive (qui varient de « bénins » à « forts » selon le niveau et le type des pratiques concernées).
Ces risques sont plus particulièrement élevés dans certains sports dits « en environnement spécifique » (haute montagne, ski de montagne, escalade en terrain d’aventure, spéléologie, canyoning, kayak de rivière au-delà de classe 3, plongée sous-marine, etc.) – où le recours à un encadrement professionnel hautement qualifié est fortement conseillé.

• Limite de responsabilité de l’encadrant :
Le rôle premier du guide ou moniteur est de réduire les risques, sans pouvoir prétendre les supprimer totalement. Cette part de risque incompressible, concomitante à toute évolution en milieu naturel et à toute notion d’aventure, peut être la source de situations d’inconfort, de désagréments, d’incidents voire d’accidents, liés aux caractéristiques propres de l’activité et/ou à son milieu naturel d’exercice, indépendamment de toute faute de l’encadrant. Cette dimension particulière doit être prise en compte avant de contracter avec un encadrant professionnel ; le pratiquant doit ainsi assumer en connaissance de cause sa propre part de responsabilité dans la décision de s’engager dans une activité et un environnement naturel dont il ne peut raisonnablement ignorer les risques objectifs qui leur sont inhérents.

• Précautions et devoirs du pratiquant vis-à-vis des professionnels encadrants et du groupe :
Préalablement à toute activité, il est essentiel :
– que le pratiquant informe ses guides ou moniteurs de son profil physique, psychologique et technique et des éventuelles précautions, restrictions et contre-indications qui en découleraient au regard de la pratique sportive (par le biais d’une fiche de renseignements fournie ou de tout autre moyen d’information adapté)
– de bien prendre connaissance des diverses informations fournies par les professionnels encadrants pour s’équiper et se préparer au mieux.

Lors des activités sur le terrain, pour ne pas compromettre sa propre sécurité et celle du groupe, il est crucial :
– de se présenter avec l’équipement préconisé (si non fourni par l’encadrement)
– de respecter les consignes des guides ou moniteurs
– et de ne pas hésiter à demander de les préciser, au moindre doute.

Informations spécifiques au ski-alpinisme, hors piste et de randonnée

• Cotations de difficulté :
La difficulté d’une course de ski-alpinisme, hors piste et de randonnée peut être évaluée relativement objectivement selon divers systèmes de cotations, dont en particulier le système TOPONEIGE décrit ici avec ses 3 composantes :

– la cotation de difficulté « ski », qui évalue essentiellement la difficulté technique standard mais qui peut varier en fonction des conditions de neige – de S1 (initiation) à S5 (entrée dans le ski extrême), avec des subdivisions 1, 2 et 3 à chaque niveau et au-delà de 3 (échelle ouverte) au niveau 5

– la cotation de montée – de F (facile) à D (difficile)

– la cotation d’exposition, qui évalue en conditions de neige standard les risques de blessure en cas de chute liés à la présence d’obstacles naturels et facteurs aggravants comme des barres rocheuses (le risque pouvant être accentué en neige dure) – de E1 (exposition seulement liée à la pente elle-même, sans obstacle notable) à E4 (chute interdite, barres rocheuses d’ampleur)

• Risques propres à l’activité et à l’environnement :
– à tout niveau de cotation, les risques d’accidents corporels classiques des sports de neige et de la marche, en phase de montée ou de descente (dommages musculaires dus à un exercice intensif ou à un manque de technique ou de préparation physique, chute, glissade ou faux pas entraînant foulure, entorse voire fracture) – contre lesquels on peut se prémunir notamment en veillant à ne pas surestimer ses propres capacités physiques et techniques du moment, à bien en informer son moniteur ou guide, à bien suivre ses recommandations techniques tout au long du parcours et en adoptant (au libre choix de chacun) le port d’un casque et/ou d’une protection dorsale et/ou de dispositifs de soutien musculaire et articulaire (en fonction des profils et besoins de chacun) ;

– à tout niveau de cotation, les risques liés au manteau neigeux et au risque d’avalanches, gradués selon l’échelle européenne (http://www.meteo.fr/guide/avalanche_guide.html) du niveau 1 (risque faible) à 5 (très fort, proscrivant toute sortie en haute montagne) – contre lesquels on peut se prémunir en adaptant aux conditions météorologiques et nivologiques du moment le choix de ses itinéraires et des équipements de sécurité individuelle ou collectives à utiliser (appareils de détection de victimes d’avalanches DVA, pelles et sondes de recherche, sacs de type Airbag, etc) ;

–  à tout niveau de cotation, les risques liés à la progression en terrain glaciaire – risques de chute en crevasse ou liés à la possible instabilité de certains séracs (ou murs de glace) contre lesquels on peut se prémunir par le port de harnais individuels de sécurité, un choix judicieux d’itinéraire, une attitude générale de vigilance et de prudence et le respect strict des consignes techniques, d’orientation et de sécurité données au fil du parcours par les professionnels en charge du groupe ;

– à tout niveau de cotation, les risques physiques et physiologiques liés à la montagne hivernale – risque d’inconfort thermique voire de gelures (en cas de protection insuffisante ou de mauvaise circulation sanguine) et risque de mal des montagnes (en cas de manque d’accoutumance à l’altitude et de montée rapide en remontées mécaniques, par exemple), contre lesquels on peut généralement se prémunir relativement facilement (hors situation d’expédition en terrain isolé) par le port de vêtements et autres équipements de prévention/protection adéquats, par une médication légère ou par un retour rapide en vallée ou autre milieu protégé.

Informations spécifiques à l’alpinisme en terrains rocheux, glaciaire et/ou neigeux

• Cotations de difficulté :
La difficulté d’une course d’alpinisme est évaluée selon des échelles de cotation propres à chaque terrain rencontré et à chaque technique de progression utilisée (seules les échelles utilisées en France sont présentées ici) :

– la cotation alpine globale, qui évalue la difficulté technique générale d’un itinéraire – de F (facile) à ABO (abominablement difficile)

– la cotation de « sérieux », réservée aux itinéraires neige, glace et mixte, qui va de I (itinéraire court, peu éloigné, de descente facile) à VI (itinéraire sur une grande face, exposé, de difficulté soutenue, à la retraite aléatoire et à la descente longue et difficile, ne pouvant être parcouru dans la journée que par les meilleurs)

– la cotation technique en escalade rocheuse – de 2 à 9, avec les subdivisions a, b ou c éventuellement affectées d’un « + » (par exemple, un 6c+ est réputé légèrement plus difficile qu’un 6c et moins difficile qu’un 7a)

– la cotation technique en glace , qui évalue typiquement la difficulté des passages en cascade de glace ou goulotte – qui va de 1 (simple balade sur glace en crampons) à 7 (longueur en glace verticale, rare ou fragile, difficilement protégeable, réservée aux experts)

• Risques propres à l’activité et à l’environnement :
– les risques d’incidents et accidents propres aux marches d’approches et de retours en montagne enneigée : dommages musculaires dus à un manque de préparation physique ou à un déficit technique, chute, glissade ou faux pas entraînant foulure, entorse voire fracture – contre lesquels on peut se prémunir notamment en veillant à ne pas surestimer ses propres capacités, à en informer son guide, à bien suivre ses recommandations techniques ;

– les risques de chute et de choc en phase d’escalade – contre lesquels on se prémunit par l’usage de corde, harnais et casque de sécurité, points d’assurance intermédiaires et un assurage vigilant du guide accompagnant ;

–  les risques liés au manteau neigeux et au risque d’avalanches, gradués selon l’échelle européenne (http://www.meteo.fr/guide/avalanche_guide.html) du niveau 1 (risque faible) à 5 (très fort, proscrivant toute sortie en haute montagne) – contre lesquels on peut se prémunir en adaptant aux conditions du moment le choix de ses itinéraires et par des équipements de sécurité avalanche spécifiques ;

–  les risques liés à la progression en terrain glaciaire – risques de chute en crevasse ou liés à la possible instabilité de certains séracs (ou murs de glace) contre lesquels on peut se prémunir par le port de harnais individuels de sécurité, un choix judicieux d’itinéraire, une attitude générale de vigilance et de prudence et le respect strict des consignes techniques, d’orientation et de sécurité ;

– les risques de chute de pierre ou de glace dans la voie utilisée – risques par nature aléatoires mais contre lesquels on peut se prémunir en adaptant son itinéraire et sa progression aux conditions de terrain et de fréquentation du moment et par le port impératif du casque ;

– les risques physiques et physiologiques liés à la montagne hivernale – risque d’inconfort thermique voire de gelures, de mal des montagnes, contre lesquels on peut se prémunir facilement (hors situation d’expédition) par des vêtements et autres équipements de prévention/protection adéquats, par une médication légère ou par un retour rapide en vallée ou autre milieu protégé.

Nota bene
Toute fragilité physique ou psychologique ou toute contre-indication particulière aux difficultés et risques caractéristiques sus-cités doit être expressément indiquée au guide ou moniteur préalablement au début de l’activité (si possible avant la prise de réservation définitive).

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