Quelles sont tes spécialités ?
La formation technique pour tous les niveaux, et la plongée avec des requins, évidemment !
Marius, quel a été ton parcours de plongeur ?
Après avoir exploré tout gamin les fonds marins en apnée (chez mes grands-parents, à Cavalaire), j’ai débuté la plongée bouteille en 1987. J’ai rapidement passé mes niveaux fédéraux de plongeur (niveau 4 en 1992) puis je suis devenu moniteur professionnel en 1998. Puis j’ai commencé à travailler un peu partout de l’Occitanie à l’Asie, Océan Indien, Mer Rouge). J’ai créé ma propre école à la Réunion en 2005, avant de revenir en Occitanie… Tout en continuant de voyager (des Antilles à la Mer Rouge) en quête de requins. Et je suis depuis peu secrétaire général de l’Association Nationale des Moniteurs de Plongée.
Quels sont tes spots de plongée favoris ?
J’en aime beaucoup ! Mais j’avoue un faible particulier pour les spots de plongée engagée, avec du courant par exemple; ils permettent souvent de croiser presque tous les maillons de la chaîne alimentaire et notamment les grands prédateurs, que j’affectionne particulièrement.
Tu peux nous parler un peu de cette vidéo que tu as réalisée ?
Cette vidéo rassemble plusieurs séquences tournées en Mer Rouge, au large des côtes égyptiennes. On y trouve des hauts-fonds de roches basaltiques, recouverts de coraux . Certains sortent de l’eau et forment de petites îles. J’organise régulièrement des séjours dans cette zone pas trop lointaine de l’Europe et où l’on peut facilement croiser des requins.
Quelles sont les espèces filmées ici et quels dangers représentent-elles ?
Sur cette vidéo, on ne voit quasiment que des requins océaniques dits « longimanus » (en raison de leurs longues nageoires pectorales). Mais un requin renard s’est aussi glissé dans le lot. Ces spots sont devenus particulièrement réputés pour ces rencontres, car les populations de longimanus se réduisent ailleurs ; on peut aussi en voir aux Bahamas et en Polynésie. Ici, en Mer Rouge, on peut aussi croiser des requins de récifs et des requins-marteaux.
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Quels sont les requins les plus faciles à rencontrer, les plus difficiles et ceux à éviter ?
Les plus fréquents sont les requins de récifs (dagsits, pointes blanches ou noires, par exemple). On les croise autour de nombreux massifs coralliens tropicaux, en zones peu profondes, très accessibles pour les plongeurs.
Les espèces les plus difficiles à voir sont les plus farouches (souvent présentées aussi comme les plus dangereuses) : requins tigres, requins bouledogues, requins blancs, mais aussi le peau bleue ou le mako, par exemple.
Mais le requin longimane filmé ici, peu farouche voire curieux, peut justement en être potentiellement dangereux...
La plongée avec des requins est-elle accessible à tous ?
La plongée avec des requins n’est pas réservée aux experts, mais elle nécessite une technique minimale; elle n’est donc pas vraiment accessible aux débutants, sauf exceptions! Il faut maîtriser des notions élémentaires sur le comportement des requins, connaître les règles de base de l’approche et surtout savoir les respecter une fois dans l’action…
Quel rêve de plongée as-tu encore ?
Les Galapagos…
Une idée de destination prochaine ?
Viens, on part en Basse-Californie cet hiver, voir la migration des baleines!
